La chapelle Notre Dame de Mont Roland, à laquelle l’histoire du village de Monnières est étroitement liée, apparait dans l’histoire en 1089 comme dépendance du prieuré de Jouhe, relevant lui-même de l’Abbaye de Baume-les-Messieurs.

Des fouilles réalisées au début du XX° siècle permettent d’attester une présence humaine sur le site quelques 5000 ans av. JC, puis un lieu de culte occupé par les druides à l’époque celtique.

Le village fut construit sur un sol rocheux permettant les infiltrations des eaux et le libre ruissellement des sources, alimentant durant des siècles, puits et abreuvoirs. Monnières constituait jadis un vaste domaine appartenant aux Templiers. Monnières, bâti sur le flanc d’une colline et parce qu’il était placé sur une voie de passage (voie romaine) fut exposé à tous les tourments de la guerre et autres fléaux. Dès sa naissance, le village de Monnières dépend de la juridiction seigneuriale de Dole, capitale de la Franche-Comté, qui sera longtemps sous suzeraineté espagnole.

En 1635, la France déclare la guerre à l’Espagne et s’empresse d’envahir la Franche-Comté. Les troupes de Richelieu et du prince de Condé sont aux portes de Dole dès le 27 mai 1636. Un siège très difficile commence, il va se prolonger pendant 80 jours mais les murailles sont solides et les défenseurs courageux malgré la peste qui commence à sévir. L’ardeur des Dolois décourage les Français qui lèvent le camp le 15 août. Monnières sera marqué par les événements car les Français et les Suédois, leurs alliés, campent sur le Mont Roland, dévastent le sanctuaire et le village. Les habitants furent tués ou faits prisonniers, le bétail enlevé, les maisons pillées. Monnières est incendié par les armées du prince Henri II de Bourbon-Condé en 1636.

Les Français perdirent cette guerre, mais en 1674, Louis XIV réclame la province, en héritage de sa femme, Marie-Thérèse d’Espagne. Six ans plus tard, il décide de refaire le siège de Dole, il arrive le 6 juin 1674 avec le brillant marquis et Maréchal de France Vauban pour mener le siège. Les portes de la ville s’ouvrent le 9 juin. En 1678, le traité de Nimègue donne la Franche-Comté à la France. Monnières est aussitôt rattaché au Royaume de France.

C’est à cette période que Besançon devient la capitale de l’ancienne Comté. 

Comme dans tous les villages du secteur, les habitants vivaient en majorité de la vigne et de l’agriculture. Jusqu’à l’épidémie de Phylloxéra de 1863 qui détruisit presque l’ensemble des vignobles français, la vie était rythmée par les travaux des champs et les saisons. Petit à petit, le village va évoluer, connaître les transformations liées à l’essor industriel et au modernisme.

Aujourd’hui, Monnières est une commune recherchée pour son calme, son authenticité et son entourage champêtre, située aux portes de la ville de Dole et de toutes les commodités qui s’y rattachent.

Siège de Dole